L’interview de :
Morgane Metailler
VIOLON
Je suis Morgane, originaire du sud-ouest de Lyon. J’ai été mordue par le violon à l’âge de 9 ans, un peu par hasard, et n’ai jamais quitté cet instrument depuis. J’ai tout appris dans les écoles de musiques communales près de chez moi, où la convivialité et le plaisir étaient les maîtres mots, et où j’ai aussi intégré des ensembles de musiques traditionnelles. Au-delà de ça, j’ai travaillé beaucoup de musique de chambre, et ai adoré jouer dans ces ensembles restreints. Pendant mes études de communication, je suis partie à Munich faire un stage dans un orchestre, pour lequel je participais à l’organisation des répétitions et des concerts. Et j’y ai aussi occupé une chaise. Cette première expérience en musique symphonique était exceptionnelle, d’autant que la première œuvre que j’ai travaillée au sein de cet orchestre était une symphonie de Tchaïkovski, un de mes compositeurs chouchous. De retour à Lyon, j’ai intégré l’OSL, puis le Sweet Orchestra. Et après un déménagement en terres beaujolaises, me voilà au sein de Résonnances, que je suis ravie de rejoindre !

LA QUALITÉ INDISPENSABLE POUR DEVENIR MUSICIEN D’ORCHESTRE SELON VOUS ?
Selon moi, la qualité indispensable pour devenir musicien d’orchestre est d’avoir le sens du groupe, de l’ensemble. Notre son doit se fondre dans celui des autres pour ne faire qu’un et servir la pièce jouée.
VOTRE RAPPORT AUX INSTRUMENTS ?
Ce ne sont certainement pas des objets, ce sont plus des animaux de compagnie fragiles, tellement fragiles et précieux. Le musicien construit un lien affectif assez impressionnant avec lui. Pour ma part, j’ai beaucoup de mal à accepter que d’autres personnes le touchent, même quand il est dans son étui…
UN RÉPERTOIRE DE PRÉDILECTION ?
Ma première réponse porte sur les compositeurs classiques/romantiques et franchement romantiques. Mais en travaillant leurs pièces en orchestre, je me suis surprise à adorer les compositeurs modernes.
UNE ŒUVRE FÉTICHE ?
Dur d’en choisir une. Mais j’ai du mal à faire autre chose quand j’écoute la fugue en ré mineur de Bach jouée par des cordes.
LE PLAISIR DE LA SCÈNE ?
Oui, j’adore monter sur scène en groupe. Sinon j’ai un trac monstre. Tellement que mon archet m’a échappé lors d’une audition quand j’étais adolescente… Au moins, l’effet comique était présent.
ON VOUS OFFRE CARTE BLANCHE POUR UN CONCERT AVEC L’ORCHESTRE. QUELLE ŒUVRE CHOISISSEZ-VOUS ?
Je choisis une symphonie, sans hésiter, car j’adore les étudier en entier. Mais laquelle, ça, c’est une autre paire de manches !
SI VOUS DEVIEZ JOUER D’UN AUTRE INSTRUMENT ?
Adolescente, j’étais fascinée par la clarinette. Mais aujourd’hui, je dirais un instrument “convivial”, comme le piano ou la guitare, pour pouvoir faire chanter mes proches.