L’interview de :
FRANÇOIS DEGRANGE
TROMPETTE
Âgé de 64 ans, j’ai intégré l’orchestre en 2015. J’ai commencé à apprendre la musique à l’âge 07 ans à l’école de musique de Paray-le-Monial (71). Après 02 ans de solfège, j’ai débuté la trompette et à l’âge de 11 ans, j’ai incorporé la société musicale de la commune où j’y suis resté jusqu’en 1989.
De 1977 à 1978, j’ai joué au sein de la musique de l’armée de l’air à Dijon dans le cadre de mon service militaire. En 1980, j’ai été recruté à la musique de Gendarmerie à Paris. En 1981, j’ai obtenu un prix de conservatoire de la ville de Paris après avoir étudié avec M. Robert Bouché, trompette solo à l’opéra de Paris. J’ai quitté cette formation en 1983 pour me consacrer à une autre carrière professionnelle. A compter de 1989, j’ai mis de côté la musique. Après de multiples mutations dans le cadre de ma profession, en 2014, je reviens à Mâcon et décide d’y rester et de m’y installer pour le retraite. Je reprends tout naturellement la musique.
Ayant assisté à un concert de l’orchestre résonances, je suis conquis par la prestation faite par cet ensemble. Après prise de contact et essai, j’intègre l’orchestre. Par ailleurs, je joue également à l’harmonie de Crêches/Saône et dans d’autres formations pour des renforts ou des remplacements.
UN RÉPERTOIRE DE PRÉDILECTION ?
Je n’ai pas de répertoire de prédilection en particulier. Tous les genres musicaux détiennent des œuvres de bonne facture. Quel que soit le genre musical, l’important est de donner des frissons au public, de lui faire passer un message, de le conquérir.
QUELLE EST LA PLUS BELLE ŒUVRE COMPOSÉE POUR VOTRE INSTRUMENT SELON VOUS ?
Le concerto en Mib majeur de Joseph Haydn est l’une des plus belles œuvres pour la trompette, pièce interprétée par de nombreux artistes. On y retrouve la délicatesse, le brio et la technicité de l’instrument. D’ailleurs, les thèmes des 03 mouvements ont servi de support au cinéma, films publicitaires et autres productions audio-visuelles.
UNE ŒUVRE FÉTICHE ?
La symphonie du nouveau monde d’Anton Dvorak. Les thèmes développés dans l’œuvre transportent l’auditoire dans l’immensité du territoire américain, donnent libre cours à l’imagination et abordent la diversité des cultures. Les différents thèmes mettent en valeur tous les instruments de l’orchestre et même certain instrument inédit tel que le cor anglais.
UN MUSICIEN QUI VOUS ÉBLOUIT ?
Maurice André, le plus grand trompettiste de tous les temps. Il a su donner ces lettres de noblesse à l’instrument, le faire connaître du grand public et susciter l’envie de la pratique à de nombreux musiciens.
SI VOUS DEVIEZ JOUER D’UN AUTRE INSTRUMENT ?
Je choisirais encore un cuivre, à savoir le cor d’harmonie. Cet instrument permet également comme la trompette de moduler la sonorité et de produire certains effets.
POURQUOI VOTRE INSTRUMENT ?
Lorsque j’ai débuté la musique, mes sources d’inspiration ont été Maurice André, Louis Armstrong, Miles Davis, Boris Vian. La brillance, la puissance et les multiples possibilités de l’instrument m’ont ébloui.
QUEL EFFET CELA FAIT D’APPARTENIR À L’ORCHESTRE RESONANCES ?
Une grande satisfaction personnelle de pouvoir évoluer dans un orchestre peu commun. Orchestre symphonique amateur d’un très bon niveau, doté d’un répertoire diversifié et ayant su fidéliser un auditoire au fil des ans.