L’interview de :
Déborah Eve
VIOLONCELLE
Originaires du Royaume-Uni, nous sommes arrivés en France en 1992 avec un bébé dans les bras. Notre deuxième fils est né à Beaune en 1994. La musique a toujours été au cœur de nos vies – dans ma vie antérieure au Royaume-Uni, j’ai travaillé dans l’administration musicale au National Theatre de Londres et au Bath Festival. Mon mari joue du luth et nos deux fils sont de très bons musiciens amateurs. Concernant nos vies professionnelles, après s’être installé en France, actuellement à Buffières, mon mari (aujourd’hui retraité) a travaillé comme ébéniste, tandis que je continue à enseigner l’anglais à des adultes.
Nous adorons vivre en France – pour l’accueil et la gentillesse des Bourguignons, et pour la beauté des paysages et l’art de vivre.
Faire partie de Résonances, jouer de la musique avec d’autres, est un grand plaisir. Je chante aussi dans un ensemble vocal appelé A Contrario, qui donne des concerts dans toute la région dans nos belles églises romanes.
LA QUALITÉ INDISPENSABLE POUR DEVENIR MUSICIEN D’ORCHESTRE SELON VOUS ?
L’écoute ! Et bien entendu, une certaine technique.
VOTRE DERNIER FRISSON MUSICAL ?
Metamorphosen, de Richard Strauss, joué par un brillant septuor à cordes dans une église locale (Suin). La version élargie du compositeur pour orchestre de chambre est plus connue, mais elle a été écrite à l’origine pour un septuor à cordes. On pense généralement que Strauss a écrit cette œuvre en signe de deuil pour la destruction de l’Allemagne pendant la guerre, en particulier comme une élégie pour les bombardements dévastateurs de Munich, et notamment de lieux tels que l’Opéra de Munich. Profondément émouvant.
LE PLAISIR DE LA SCÈNE ?
L’émotion de faire partie d’un ensemble où le tout est plus grand que la somme des parties, et l’énergie d’un concert en direct devant un public.
POURQUOI VOTRE INSTRUMENT ?
J’ai toujours aimé le son profond du violoncelle, et il m’émeut encore. C’est un instrument polyvalent qui peut jouer dans les aigus comme dans les graves, fort comme doux. En plus d’être un instrument soliste, il permet de jouer avec d’autres – quatuor à cordes, groupes de chambre et orchestre.